Angoisse

Publié le par Héloïse

Jeudi, j'ai Antoine au téléphone. Il s'approche des 7000 mètres et il est prévu que l'équipe redescende samedi au camp de base. Puis, le silence. L'inquiétude s'installe.
Et lundi matin, c'est l'horreur. Un courriel de l'ambassade de France au Népal
:
 "Antoine BONFILS se trouve actuellement dans une situation difficile sur
l'Everest.
Il est bloqué seul et sans moyen de communication au niveau du camp 1.
La voie de descente au camp de base est coupée suite à une importante
avalanche.
La seule solution pour le secourir est l'intervention d'un hélicoptère de
l'armée népalaise."
C'est le début de 24 heures d'angoisse: il est trop tard le lundi pour qu'un hélicoptère soit envoyé. Mardi matin, il y a trop de vent pour que l'hélicoptère puisse se poser.

Entre-temps, on en apprend un peu plus sur ce qui s'est passé. Vendredi 17 octobre, une avalanche s'abat sur l'équipée d'Antoine et de François Bon. On croit dans un premier temps qu'Antoine n'a pas été touché - on apprendra plus tard qu'il l'a été et y a perdu tout son sac. Tout le monde redescend tant bien que mal jusqu'au camp 2 où ils restent dormir. Samedi, redescente vers le camp de base. Et là, saura-t-on vraiment un jour ce qui s'est passé, Antoine aurait refusé de suivre sa cordée dans l'Ice Fall jusqu'au camp de base. Il va se retrouver seul, à plus de 6000 mètres, sans vivres, alors qu'une avalanche entre le camp 1 et le camp de base le coupe du chemin du retour…


Publié dans Everest

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